L'huile de palme, amie ou ennemie ?

Publié le : 24/10/2017 10:41:17
Catégories : Alimentation , Santé & environnement

L’huile de palme, on en parle beaucoup dans les médias depuis quelques années.

Aujourd’hui, la présence ou non de cette huile dans un produit peut suffire à beaucoup de monde pour ne pas l’acheter. Il est devenu l’un des symboles négatifs, l’un des freins, d’une agriculture et d’une consommation voulant devenir plus raisonnée, et durable.

Mais finalement, mérite-t-il cette réputation ? Pourquoi l’utilise-t-on ? Qui l’utilise ?

 

Nous allons nous pencher sur ces questions, afin d’en connaitre un peu plus sur le sujet.

 

Qu’est ce que c’est ?

 

Il s’agit d’une huile végétale, naturelle, extraite par pression à chaud de la pulpe des fruits du palmier à huile. Beaucoup confondent huile de palme avec huile de palmiste, qui est tirée du noyau de ces fruits.

Aujourd’hui, elle représente l’huile la plus consommée au monde. En effet, ¼ de l’huile mondiale consommée est de l’huile de palme. Elle est très présente notamment en Afrique, en Amérique du Sud, en Asie, où elle fait partie intégrante de la cuisine traditionnelle.

Cependant, on la retrouve aussi massivement sur le reste du globe, où elle sert à la fabrication d’aliments transformés, à la place des graisses animales (beurre...) et des huiles végétales hydrogénées (Il s’agit d’huiles végétales transformées, « trans », issues d’une opération dite d’hydrogénation catalytique. Leur consommation doit être limitée, car elles ont tendance à obstruer les vaisseaux sanguins.)

L’huile de palme est aussi appelée « red palm oil », du fait de sa couleur rouge, conséquence de sa forte concentration en caroténoïdes. Elle en possède entre 500 et 2000mg/kg d’huile, tandis qu’en moyenne, les autres huiles végétales en contiennent environ 100mg/kg. C’est notamment cet atout qui a favorisé son essort, car il a permi de lutter contre les carences en vitamines A.

La pigmentation rouge est éliminés lors du raffinage. C’est d’ailleurs ainsi qu’elle est le plus consommée.

 

RedPalmOil

 

Quels sont ses effets sur la santé ?

 

L’étude de la composition de l’huile de palme montre qu’elle présente une taux très élevé d’éléments gras saturés. Or, on sait depuis plusieurs années maintenant que ces gras saturés, aussi appelés « mauvais gras », sont favorables au développement du « mauvais » cholestérol, et donc au risque de maladies cardiovasculaires.

Cet acide gras, l’acide palmitique, est connu pour augmenter les taux de cholestérol LDL et HDL. C’est encore plus vrai lorsque cet huile est utilisée en cuite.

De plus, outre cet effet hypercholestérolémiant, l’huile de palme aurait un effet pro-inflammatoire néfaste, notamment chez les personnes atteints d’obésité, même légère. Il est plus prudent d’employer le conditionnel car même si beaucoup de signes le montrent, rien n’a encore été scientifiquement prouvé.

Si les acides gras saturés sont moins nocifs que les acides gras « trans » présents dans les huiles végétales hydrogénées.

En revanche, il est toujours plus bénéfique de préférer une huile végétale contenant des acides gras insaturés, comme l’huile de colza ou d’olive (entre autres).

 

Concernant ses intérêts nutritionnels :

 

Toutes les huiles végétales sont pourvues en vitamine E. Cependant, celle de palme en possède particulièrement, et n’en perd que très peu lors du raffinage. En revanche, ce taux peut descendre de 40% lors du chauffage de l’huile. Elle contient en outre d’autre phytonutriments (comme des phytostérols) qui ont des propriété antioxydantes.

 

Nous l’avons vu, l’huile de palme présente une très forte concentration d’acide gras saturés. Elle est alors dite « semi-fluide » et offre une très bonne résistance à l’oxydation (donc ne rancit que très lentement) et aux changements de températures. En Afrique, elle est parfois consommée brute, mais principalement, on la retrouve transformée dans des produits préparés.

Cela implique une modération de son utilisation, mais présente tout de même un intérêt dans le sens où elle remplace les acide gras « trans ».

 

Ainsi, si elle n’est pas totalement mauvaise pour la santé, il est quand même important de limiter sa consommation, notamment à cause de ces fameux acides gras saturés qui peuvent provoquer des complications cardiovasculaires.

 

Concernant l’environnement :

 

Originaire d’Afrique de l’Ouest, ce palmier à huile est dorénavant cultivé quasiment dans tous les zones tropicales humides. Deux pays se partagent la grosse majorité de la production et de la culture de ces palmiers : l’Indonésie et la Malaise (87% des approvisionnements).

L’Europe aujourd’hui consomme 12% de la production mondiale d’huile de palme, loin derrière l’Asie, largement en tête (entre 45 et 55%).

 

Elle sert principalement à la production agroalimentaire (80%). L’oléochimie des cosmétique utilise 19% de la production mondiale. Le dernier pourcent restant sert au biodiésel.

 

Son cout de production est le plus bas parmi les huiles végétales. Malheureusement, elle a de funestes conséquences. La culture du palmier à huile est accompagnée d’une déforestation intense, qui provoque des pics de CO2 (par les feux de forêts), et a des effets négatifs sur la biodiversité (diminution critique de la population d’orang-outans dans ces régions). C’est l’un des arguments phare contre la production et la consommation de cette huile.

 

CultureHuileDePalme

 

Du coup, certaines personnes ont décidé de faire bouger les choses. Ne pouvant pas ignorer les avantages économiques certains de cette production, et l’importance culturelle qu’elle peut avoir dans certaines régions du monde, des associations comme GreenPeace ont tenté de trouver une solution.

L’idée fut de mettre en place des systèmes de culture durable, tant sur le plan environnemental que social, et ce selon des critères stricts.

De nouveaux labels (RSPO : Roundtable for Sustainable Palm Oil) sont apparus et permettent de fournir une certification (CSPO), qui répond à de nombreux critères très précis de développement durable.

Aujourd’hui, de grands groupes comme Nestlé utilisent des huiles de palme 100% certifiées. Unilever s’engage aussi à s’approvisionner uniquement en huile de palme certifiée d’ici 2020.

 

En conséquence :

 

On entend beaucoup de choses sur l’huile de palme. Souvent fausses, exagérées, mais aussi parfois vraies. Oui l’huile de palme n’est pas l’idéal pour la santé, devrait être limitée, et a un impact désastreux sur l’environnement.

 

LabelPalme

 

Cependant, nous l’avons vu, les choses changent, et c’est pourquoi on trouve maintenant des « huiles de palmes durables », qui sont certifiées être cultivées et produites selon des techniques d’agriculture durable. A chacun d'agir selon ses principes, et selon ses convictions.

L'important est toujours de se responsabiliser, des choix existent.

 

Sources :

 

http://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/EncyclopedieAliments/Fiche.aspx?doc=huile_de_palme_nu#

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Huile_de_palme

 

https://www.topsante.com/tous-les-avis-d-expert/l-huile-vegetale-hydrogenee-c-est-quoi-30600

 

Concernant l'huile de palme durable :

 

https://www.sonneveld.com/fr/sonneveld/developpement_durable_rse/huile_de_palme_durable

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